Rester informé
Ou comment se fier à ses propres oreilles :
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A l'heure des réseaux sociaux avec leur cortège de "fakes news" et des grandes chaînes d'information qui ne traitent plus que de sujets anxiogènes, oubliant l'analyse et les sujets de fond, il est essentiel pour le citoyen résilient de rester éveillé et de collecter des informations factuelles et fiables sur les évènements susceptibles d'impacter sa vie.
Car ces informations sont autant de signaux qui nous indiquent quelles actions sont à entreprendre pour "encaisser le choc".
Quels types de signaux doivent retenir notre attention ?
Les signaux forts :
Souvent relayés par les médias nationaux, ils nous donnent assez facilement une idée de ce qui nous attend, à condition de prendre le temps de réfléchir aux conséquences prévisibles :
- Evènement météorologique exceptionnel dans notre pays ?... On peut prévoir des coupures d'énergies et ralentissement des flux d'approvisionnement, etc.
-
Evènement météorologique exceptionnel en Inde ?... C'est 50% des sites mondiaux de production de substances pharmaceutiques actives qui peuvent se retrouver sous l'eau... Avec à la clé de graves pénuries de médicaments et de vaccins dans les semaines qui suivront.
Ce sont des exemples.
Pour en savoir plus sur tous les risques auxquels chacun pourrait être exposé, je vous renvoie vers d'anciens articles (1er octobre 2019 et 7 janvier 2020).
Sauf que "quand le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles" (Sun-Tzu - L'art de la Guerre).
Les signaux faibles :
Ce sont tous les éléments qui permettent de percevoir des menaces et qui doivent faire l'objet d'une écoute anticipative (une veille). Ils nous permettent également de déterminer notre stratégie (voir l'article du 17 janvier 2020).
Généralement, ils sont anonciateurs des signaux forts.
Exemple : un simple mouvement spontané de grogne contre l'augmentation du prix des carburants issue de la hausse de la TICPE octobre 2018 s'est transformé en mouvement organisé et durable* dit "des gilets jaunes", avec les conséquences que l'on connaît.
* Sans la crise du Covid, personne ne sait à quel point ces manifestations auraient dégénéré.
Ce sont donc ces signaux, au caractère plus "local", qu'il faut détecter.
Un outil à ne pas négliger :
Problème : en période de confinement et de couvre-feu répétés, comment percevoir ces signaux faibles si l'on ne peut plus se déplacer librement ?
Pas besoin de réinventer le fil à couper le beure : il suffit de se donner les moyens d'écouter (littéralement) ce qui se passe dans les 50 km à la ronde.
Et pour celà, rien de tel qu'un récepteur multi-bandes, encore appelé "scanner".
Il vous permettra d'écouter (et uniquement écouter) :
- Les fréquences radio du SNA, le Système National d'Alerte (France info par exemple) et des ENS, les Emetteurs Nationaux de Secours ;
- Les fréquences "CB" qui sont très riches en informations sur les conditions de circulation des grands axes routiers et sur le bon fonctionnement des flux d'approvisionnement ;
- Les radio-amateurs, qui échangent et relaient aussi beaucoup d'informations y compris en cas de catastrophe ;
- Le CROSS, Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (maritime) et les secours en montagne ;
- Les hôpitaux et ambulances privées, la Sécurité Civile, les avions Canadairs ;
- Les patrouilleurs d'autoroute ;
- Le traffic aérien (civil et militaire), maritime, ferroviaire et les transports urbains ;
- Les sociétés de sécurité privée ;
- Les gardes forestiers et certaines Polices Municipales ;
De plus, dans un scénarion rouge, vous pourrez aussi entendre tous les échanges radio entre les différents membres de votre communauté s'ils sont équipés d'émetteurs-récepteur, et donc de savoir à tout moment ce qui se passe, tout en pratiquant une autre activité.
Remarques :
- Ces matériels sont aujourd'hui en vente libre, puisqu'ils ne permettent que l'écoute. Il est cependant illégal de retransmettre par quelque moyen que ce soit le contenu de ce que l'on entend sur ces fréquences.
- Les forces de l'odre (Police Nationale, Gendarmerie, Douanes) et les services publics de secours (Sapeurs-Pompiers et SAMU) ne peuvent pas être écoutés en raison de leur utilisation d'un système crypté, pour des raisons évidentes dans un contexte de risque terroriste majeur.
- Des émetteurs-récepteurs portatifs, comme le BAOFENG UV-5R, permettent également d'écouter certaines de ces fréquences, mais ATTENTION, bien qu'en vente libre, c'est un matériel classé "Radio-amateur" donc soumis à license d'utilisation : ne jamais émettre sur les fréquences en question.

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