Le fond de poche de l'agent de sécurité

Le fond de poche de l'agent de sécurité 

 

En cette période de plus en plus troublée et anxiogène, l'un des moyens les plus sûrs pour ne pas sombrer dans la déprime et la peur du lendemain, consiste à se reposer sur des repères stables et inébranlables.

Dans une crise rythmée par des informations à la fiabilité de moins en moins vérifiable et par des consignes dont plus personne ne comprend le sens, le citoyen résilient pourra toujours compter sur ses propres repères : son SAVOIR, son SAVOIR-FAIRE et les MATERIELS dont il dispose. 

Si les deux premiers (savoir et savoir-faire) doivent toujours être en constante évolution, ils n'en sont pas moins un SOCLE indestructible.

Reste le matériel : si, dans un contexte dégradé, on ne peut plus compter sur un accès aussi facile aux ressources, on pourra toujours compter sur ce que l'on a dans le fond de ses poches, pour peu que l'on a été un peu prévoyant !

"Un bon ouvrier a de bons outils"... Nos anciens savaient ce qu'ils disaient

Les américains, toujours eux, ont l'habitude de désigner ce qu'ils emportent sur eux pour leur quotidien par l'acronyme "EDC". Rien de nouveau, on peut trouver des dizaines d'articles sur le net qui traitent du sujet.

Sauf que le fond de poche de mon voisin ne correspond pas à mes besoins et inversement. 

Une fois n'est pas coutume, cet article concerne une catégorie particulière de citoyens résilients : les agents de sécurité.

Pourquoi ? 

Parce que, contre vents et marées, dans toutes les conditions et dans tous les contextes (gilets jaunes, Covid...). Ils sont fidèles au poste pour protéger notre société !

Alors ne faisons pas comme certains de nos politiques qui se noient dans les remerciements gratuits... Ne les oublions pas.

Quels sont les besoins d'un agent de sécurité ?

Rappelons au passage qu'un agent de sécurité est souvent un primo-intervenant en matière de secourisme !

Pour se protéger :

- Face au COVID : 

        Petit flacon de gel hydro-alcoolique ;

        Masques pour votre usage personnel.

C'est une évidence pout tout le monde depuis longtemps, mais on ajoutera :

         2 masques jetables de réserve en cas d'assistance à personne.

- Face à une détresse vitale :  

        2 paires de gants Nitryle.

Le risque de contact avec du sang ou des fluides corporels est important. On prendra une paire pour soi-même et une de rechange dans le cas où :

- Un autre citoyen pourrait nous apporter son aide (ça aide pour convaincre un témoin hésitant) ;

- On est face à plusieurs victimes (gants souillés) ;

- On les a déchirés dans le feu de l'action.

Sans compter que le fait de porter des gants va rassurer la victime et donner l'image d'un professionnel préparé. Un point important face à des témoins souvent "pseudo-secouristes".

Pour alerter et s'informer :

        Téléphone portable.

Indispensable, tant que les réseaux fonctionnent. Il permet :

- D'alerter les secours discrètement par texto, en composant le 114 (situation d'attaque terroriste) ou verbalement en composant le 112 (en Europe), le 15 (Samu), le 17 (Police ou Gendarmerie) ou encore le 18 (Sapeurs-Pompiers) ;

- D'enregistrer des photos ou des films de la situation ;

- D'être informé sur une situation de crise, en cas de déclenchement du Signal National d'Alerte, par exemple ;

- D'être géolocalisé par les secours ;  

- De rendre accessible aux secours les informations médicales personnelles et les contacts à prévenir, sans avoir à s'identifier...

        Bloc notes + stylo + montre.

Tout bon agent de sécurité le sait, lorsqu'on gère un malaise, par exemple, on a beaucoup de choses à noter avant de faire son appel à secours, et à transmettre lors de la remise de la victime.

Pour se signaler :

        Petite lampe torche ou lampe porte-clé à LED.

Il existe aujourd'hui des modèles "porte-clé" très légers et compacts, qui se rechargent sur port USB.

Ne comptez pas sur la "torche" de votre téléphone. Son autonomie sera très limitée, au détriment des autres fonctions essentielles. Ce système doit rester votre dernière option.

         Un sifflet d'arbitre (en zone isolée).

Pour porter secours :

        Petit lot de pansements (généralement pour soi-même) ;

        Pansement compressif israelien ;

        Masque pour insufflations (bouche-à-bouche) ;

        Feutre marqueur SHARPIE (pour garrot de fortune) ;

        Brise-vitres / coupe-ceinture RES-Q-ME ;

        Flacon de sérum physiologique.

Déjà, ça peut dépanner si vous portez des lentilles de contact. Mais surtout, ça vous permettra de rapidement vous soulager les yeux si vous êtes exposé à des fumées (évacuation d'un local, attaque terroriste) ou si vous vous trouvez bien malgré vous au milieu d'une émeute (gaz lacrymogène).

Oui, nous vivons une période troublée... 

Cette liste n'est pas exhaustive. A chacun de l'adapter à ses contraintes (tenue vestimentaire, environnement...).

A noter enfin que quasiment tous ces accessoires peuvent tenir dans un étui de cheville GREYPHON (voir l'article du 27 mai 2020).